​​Dès la fin des années 2000, la Commission européenne a cherché à structurer et à coordonner les efforts des États membres dans le domaine de la recherche sur les risques liés aux expositions aux faibles doses par la création de plusieurs plateformes dont le CTE suit les activités.

Les plateformes de recherche en radioprotection

• Ainsi, créée en 2011, la plate-forme MELODI est la première des diverses plateformes de radioprotection créées dans le cadre européen. MELODI rassemble toute la communauté de la radioprotection dans le domaine des faibles doses (parties prenantes, organisations de radioprotection et autorités nationales). La France est très activement impliquée dans les aspects programmatiques de MELODI.

• La plateforme ALLIANCE (« European Radioecology ALLIANCE ») a été mise en place en 2013 pour élaborer la vision à long terme sur les besoins dans le domaine de la radioécologie, qui étudie les interactions entre les substances radioactives et l'environnement terrestre (naturel et semi-naturel) et marin.

• Institué en 2012, le réseau EURADOS (« European Radiation Dosimetry Group ») vise à appuyer la recherche scientifique et technique dans le domaine de la dosimétrie des rayonnements ionisants au niveau européen et à l’échelle internationale. Ce réseau est composé d’experts et de laboratoires de référence en radioprotection, radiobiologie, diagnostic et radiothérapie.

• Mise en place en 2017, NERIS (« European Platform on preparedness for nuclear and radiological emergency response and recovery ») a pour objectif de favoriser la coopération européenne sur les thématiques de la préparation et de la gestion des situations accidentelles et post-accidentelles nucléaires et radiologiques.

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• La structuration des acteurs de la radioprotection

  Les acteurs de la radioprotection se sont également organisés au sein d’EURAMED (« European Alliance for Medical Radiation Protection Research ») qui rassemble les associations impliquées dans le domaine de l’utilisation des rayonnements ionisants : l’Association Européenne de Médecine Nucléaire (EANM), la Fédération Européenne d’Organisations pour la Physique Médicale (EFOMP), la Fédération Européenne des Sociétés de Radiologues (EFRS), la Société Européenne de Radiologie (ESR) et la Société Européenne pour la Radiothérapie et l’Oncologie (ESTRO). L’objectif est d’améliorer conjointement les soins médicaux et les questions de protection contre les rayonnements ionisants.

  Un programme conjoint européen, l’EJP CONCERT, a également été lancé en 2015 afin de renforcer la collaboration et la mise en commun des moyens de ces acteurs.

  Plusieurs projets de recherche ont été lancés dans le cadre de ces plateformes et du PCRD Euratom. C'est en particulier le cas du programme conjoint européen CONCERT (2015-2020), qui sera prolongé dans le programme de recherche Euratom 2021-2025 au travers d'un nouveau partenariat nommé PIANOFORTE qui visera à améliorer la protection radiologique du public, des patients, des travailleurs et de l'environnement

                                                                                                                                                  Ainsi, de 2014 à 2020, 6 projets de recherche portant sur la radioprotection, dont l’EJP CONCERT, ont bénéficié d’une subvention de près de 63 M € de la part de la Commission européenne. Ces projets rassemblent près d’une vingtaine de partenaires français. Lancé le 14 juin 2022 pour succéder à l'EJP CONCERT, le partenariat PIANOFORTE est coordonné par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN) et réunit 58 partenaires issus de 22 pays de l'UE ainsi que du Royaume-Uni et de la Norvège. Il dispose d'un budget total de 45 millions d'euros financés à 65% par la Commission européenne et de 35% par le reste des Etats membres.
  

• Logo du partenariat européen pour la recherche en radioprotection © DR

• Comme pour le précédent  partenariat, seront lancés au sein de PIANOFORTE entre 2023 et 2025, des appels d'offres, ouverts à l'ensemble de la communauté européenne de la recherche pour la radioprotection. Ils seront centrés sur les quatre thèmes suivants : 

• ► L'amélioration de la radioprotection des patients en lien avec l'utilisation des rayonnements ionisants (diagnostic, thérapeuthique) dans le domaine médical ;

• ► La meilleure compréhension de la variabilité de la réponse individuelle à une exposition aux rayonnements ionisants ;

• ► L'étude des mécanismes mis en jeu lors d'une exposition chronique aux faibles doses de rayonnements ionisants ; 

• ► L'amélioration des capacités d'anticipation et de la résilience en siutations de crise d'origine nucléaire ou radiologique et de gestion post-accidentelle