Cet encadrement repose principalement sur deux chapitres du
traité, le
chapitre 3 sur la protection sanitaire et le chapitre
7 sur le contrôle de sécurité.
Cet encadrement prend les formes
suivantes :
► élaboration au niveau communautaire d’une
directive fixant des normes en matière de protection sanitaire de la population
et des travailleurs contre les dangers résultant des radiations ionisantes
(directive dite "normes de base") ;
► vérification par la Commission européenne du fonctionnement
et de l’efficacité des installations mises en place par les États membres pour
contrôler de façon permanente le taux de la radioactivité de l’atmosphère, des
eaux et du sol ainsi que le contrôle du respect des normes de base ;
► examen pour avis par la Commission européenne des dossiers
fournis par les États membres sur les données générales de tout projet de rejet
d’effluents radioactifs sous n’importe quelle forme, permettant de déterminer
si la mise en œuvre de ce projet est susceptible d’entrainer une contamination
des eaux, du sol ou de l’espace aérien d’un autre État membre ;
► vérification des déclarations sur l’utilisation
des matières nucléaires au travers notamment d’une comptabilité détaillée tenue
par les opérateurs du nucléaire ;
► vérification que sont respectées les
dispositions relatives à l’approvisionnement et tout engagement relatif au
contrôle souscrit par la Communauté européenne de l'énergie atomique dans un accord conclu avec un État tiers ou
une organisation internationale.
Le
cas particulier de la sûreté nucléaire
Le traité Euratom ne contient
pas de chapitre dédié à la sûreté nucléaire. Il a toutefois été possible sur la
base du chapitre 3 (protection sanitaire) de négocier une directive sur la
sûreté nucléaire et une directive sur la gestion du combustible usé et des
déchets radioactifs.
Le traité Euratom a pu
appréhender de nouvelles thématiques sans qu’il ne soit pour autant nécessaire
de le modifier.
Cette ouverture s'est faite tout en s'assurant que l’esprit du traité soit préservé. De
même, tous les principes internationaux dans le domaine de la sûreté doivent
être respectés. Il en va ainsi du principe de l’indépendance de l’autorité
nationale de sûreté nucléaire.